Handicap et sentiments amoureux : sur le chemin de la sexualité (épisode 2)

handicap et sentiments amoureux sur le chemin de la sexualité

Pour voir l’épisode 1, c’est ici: Handicap et sentiments amoureux : sur le chemin de la sexualité (épisode 1)

handicap et sentiments amoureux

Et c’est reparti pour les « Feux de l’amour » ! Souvenez-vous de la petite histoire d’amour entre Louise ma soeur trisomique 21 et Pierre dans l’épisode 1, à la fin de cet épisode Louise avait choisi Pierre et bien les choses ont changé…

Loin des yeux, loin du coeur…

Quand Pierre a quitté l’Impro( institut médico professionnel), Louise le voyait moins souvent et Jean a fait sa réapparition. Et oui, il n’habite pas très loin, vient rendre visite à Louise et effectue des stages à l’ESAT où Louise travaille. Les invitations à passer l’après-midi ensemble se multiplient et forcément Louise dit être amoureuse de Jean et aux oubliettes Pierre.

Quand la sexualité apparaît…

Quand on interroge Louise sur ce que veut dire « faire l’amour », voici sa réponse : c’est se toucher les fesses et faire des bisous. Bref, nous sommes encore un peu loin de la vérité. Louise a appris à l’école et à l’Impro « comment on fait les bébés ? », ce qu’est un préservatif, ce qu’est un contraceptif, et que l’homme et la femme sont différents mais « faire l’amour » semble être une notion trop abstraite.

Mais pas de souci (enfin façon de parler ! ), Jean, lui, il sait ce que c’est et semble avoir les hormones qui travaillent beaucoup !

Comme tous les jeunes, Louise a un facebook dont nous lui apprenons à se servir et surprise en se connectant : Jean a envoyé un message ! Mais pas n’importe quel message, je cite : « Je t’aime mon coeur. On fait l’amour. Ramène moi un préservatif et pour toi aussi. Je t’attends. Je t’aime pour la vie et on fera kum. » Forcément, nous demandons à Louise si elle comprend ce qu’il veut (il a fallut remplacer le mot « préservatif » par « capote » ça lui parle plus lol ça nous a vallu une bonne crise de fou rire !). Elle a compris et dit que elle, elle ne veut pas faire ça, c’est juste un copain et que finalement elle préfère être célibataire !

 

La sexualité et le handicap, et si on en parlait ?

séxualité et handicap

Nous lui réexpliquons que son corps lui appartient et que c’est elle qui choisit si elle veut « faire l’amour » ou non et que c’est mieux de le faire quand on est vraiment amoureux. Quelque chose nous dit que Louise doit en savoir un peu plus que ce qu’elle veut bien nous dire, la télé se charge bien de lui montrer. Quand elle aborde ce sujet nous sommes à son écoute. Il n’est pas question de lui interdire d’avoir un amoureux et des relations sexuelles mais bien de la protéger afin que personne n’abuse d’elle et qu’elle ne se laisse pas mener par sa naïveté. Le fait de dialoguer sur ce sujet avec elle lui permet d’avoir confiance en nous pour parler le jour venu (si ce jour vient) d’une éventuelle relation.

Pensez-vous qu’il est bon de parler sexualité avec un jeune handicapé ? Après tout eux aussi sont confrontés aux changements de leur corps, à la période de l’adolescence et eux aussi ont certainement des désirs et des envies…

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5 Comments

  1. Je pense qu’il est important de parler de la sexualitee a une personne handicape, car c’est avant une personne qui a le droit a une vie amoureuse comme toute personnes.
    Evidement il faut s’adapter au handicap de la personne mais en regle general c’est possible de parler de sexualitee a une personne handicape. Autrement il ira chercher ses reponses ailleurs

  2. D’abord G changé de profil…pour un autre qui est mon premier nom. GT adoptée CANADA. Bon,moi je voulais un ou plusieurs enfants,mais ni trop un amoureux,ni trop une…amoureuse. C’etait platonique,je me détachais pas de moi. Je n’ai pas pu élever ma fille et j’en ai honte. Dans ma tete et mon corps c’était « de travers ».Je suis mieux depuis que je suis une mamy! J’etais triste de ne pas comprendre mon cas,de ne pas etre aidée,d’etre moquée,rejetée,surtout au travail,au Quebec puis en france. Les normaux faisaient en 1h ce que je faisais en 10. J’avais l’air normale,je n’ai pas de déficit,alors on ne m’a fait aucun cadeau. Mes parents? C’est assez douloureux comme histoire,disons qu’ils avaient l’age d’etre mes grands parents,ils m’ont aimé,mal,mais c sur aimée. ILs m’ont laissé un héritage important qui…M’A PERMIS DE PRENDRE UNE RETRAITE ANTICIPee. ça m’a sauvée de ,je dirais la maladie mentale. VOILA.

    • Ton parcours n’a vraiment pas été facile… tu as dû te sentir souvent incomprise. Je ne doute pas que tes parents t’ont aimé et ils ont fait de toi une belle personne d’après ce que je lis, même si ça n’a pas toujours été facile pour toi ! J’imagine que tu aies une super mamie !

  3. Mes enfants sont autiste et adolescents. Mon fils a 17ans et ne présente pas développé une sexualité, mais ma fille de 15 ans oui , j’aimerais lui en parler, mais je ne sais pas comment ! En même temps , ça me fait peur . Si nous pouvions nous rencontrer Lucie, je serais ravie que vous m’expliquez que dire à ma fille .

    Au sujet de lucinda , je te souhaite une longue vie remplie de bonheur ❤

    Bien cordialement à tous .

  4. Je suis entièrement d’accord une personne handicapée n’est pas handicapés du coeur ! De plus avec l’hypersexualisation de notre monde, lui donner accès à l’amour lui donne moins l’impression d’être différente, elle est une adulte. C’est très bien de lui prévenir des dangers des rapports.
    Bravo et bon courage pour la suite

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